Les bonnes pratiques de l'archéologie.
L’archéologie programmée s’inscrit dans des programmes de recherche définis par le Conseil National de la Recherche Archéologique (CNRA).
Elle consiste en l’étude exhaustive d’un site archéologique. La fouille est prescrite par le Service Régional de l’Archéologie qui exerce un rôle de conseiller scientifique et technique.
La prescription est généralement triennale et renouvelable si la fouille n’est pas terminée.
Chaque année un rapport est réalisé et transmis au SRA qui le soumet en Commission Territoriale de la Recherche Archéologique (CTRA). Laquelle donne des conseils et des orientations pour les fouilles à venir.
Pour découvrir un site, l'archéologue a recours à différentes méthodes. L'une d'entre elles est la prospection pédestre. Elle consiste à parcourir une zone à pied en repérant les indices archéologiques (céramiques, blocs...).
Lorsque la quantité de ces témoins est très concentrée, l'archéologue sait qu'il se trouve sur un site archéologique.
Une technique appelée rapatel mise au point par l'archéologue Pierre-Yves Genty, permet de pointer sur une feuille représentant des rangées de vignes tous les indices sans les ramasser. A l'issue de cette prospection l'archéologue obtient un plan de site, ses limites et sa datation. Il peut alors faire une demande de fouille programmée auprès du Service Régional de l'Archéologie.
Comme la fouille programmée, la prospection est soumise à autorisation du Service Régional de l'Archéologie.
Il est tout à fait possible de s’initier au métier d’archéologue en participant à un chantier de fouille programmé en tant que bénévole.
Le bénévolat est une pratique courante en archéologie. Elle permet de découvrir les méthodes de fouilles, d’acquérir de l’expérience mais également de contribuer à la recherche sur le territoire nationale.
Cette expérience, souvent de quelques semaines annuelles, séduit les passionnés du passé et les étudiants en histoire et archéologie.
Le ministère de la culture publie chaque année la liste des chantiers de fouilles aux bénévoles.
https://www.culture.gouv.fr/Thematiques/Archeologie/L-archeologie-en-France/Les-operations-archeologiques/Fouiller-en-benevole-ou-visiter-un-chantier-archeologique
Au cours du temps l'homme laisse derrière lui des traces (restes d'habitations, restes de nourritures, silos...) à différentes périodes. Ainsi, Les aménagements se succèdent. Lors des abandons, cela crée différentes couches de différentes couleurs, empilées les unes sur les autres. Ces strates sont le témoignage de la vie des hommes à un instant donné. L'archéologue doit alors, lorsqu'il arrive sur un site, comprendre cet empilement appelé stratigraphie et reconstituer l'enchaînement des actions passées.
La terre est donc comme un livre ouvert et l'archéologue apprend à le lire.
Mallette pédagogique présentant la stratigraphie © ArkéoFabrik
Que devient le mobilier archéologique trouvé en fouille ?
Lors des fouilles archéologiques, du mobilier très varié peut être mis au jour : objets en céramique, en verre, en silex, en bronze ou en fer, en bois, ossements…
Ces éléments sont soigneusement prélevés par les archéologues lors de la fouille. Ils sont ensuite déposés dans des sachets munis d’une étiquette sur laquelle figure, entre autres, le nom du site, le numéro de la couche dans laquelle ils ont été découverts…
Après la fouille un nettoyage adapté au type d’objet sera réalisé, à l’aide d’une brosse à dent par exemple.
Les éléments sont ensuite séchés, inventoriés, dessinés et étudiés. Une fois ce travail terminé, ils sont conditionnés, classés et conservés dans des salles adaptées à la conservation des différents matériaux. Le lieu d’accueil de ces collections archéologiques est un dépôt archéologique ou un Centre de Conservation et d’Etudes.
Les objets ayant un intérêt scientifique et esthétique pourront intégrer des collections de musées ou être empruntés lors d’expositions afin d’être présentés au public
L'archéologue utilise beaucoup la cartographie et donc le SIG ( Système d’information géographique). Pour comprendre l’évolution d'un territoire, il peut comparer les cartes anciennes.
Pour se repérer et voir la topographie d'un site il utilise les cartes IGN, le cadastre... Il utilise aussi les cartes pour pointer les sites qu'il a repéré, c'est la carte archéologique. Transmises aux services de l’état, elles sont un véritable outil d’aide à la décision pour les prescriptions de diagnostics ou fouilles dans le cadre des aménagements.