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Préhistoire

(- 1 million d’années/-2 200 av. J.-C.)

Bénéficiant d’une situation géographique privilégiée dans la plaine languedocienne, la « basse-vallée de l’Hérault  » constitue un territoire qui a connu une occupation humaine continue depuis le plus lointain Paléolithique, il y a près d’1 Million d’années (Bois de Riquet) (Fig. 1) jusqu’à l’arrivée des « peuples classiques » connaissant l’écriture.

Fig. 1
Fig. 1

Les grandes lignes du relief étaient déjà fixées bien longtemps avant l’arrivée des tout premiers occupants ; le fleuve empruntait déjà un cours sensiblement identique à l’actuel et quelques lambeaux des terrasses primitives se sont conservés jusqu’à notre époque ; l’Hérault se jetait très probablement dans la mer par un delta. On sait bien que, selon les époques, le rivage a nettement varié se trouvant, par exemple, à un niveau assez proche de l’actuel, il y a 1 M d’années environ lors des premières éruptions volcaniques du Cap d’AGDE, ou encore à 6O km au sud, il y a 25 000 ans, au moment de la dernière glaciation. Depuis cette dernière régression marine, la remontée des eaux a été constante et même à l’époque romaine le niveau était encore probablement inférieur de moins d’un mètre ; toutefois, le paysage côtier devait être fort différent de l’actuel avec des zones lagunaires très étendues (reliquat de la dernière transgression).

A une succession ininterrompue de « cultures » et « civilisations » souvent même découpées en « faciès » ou « étages », la présentation moins « archéologique » de la « Géographie humaine  » est probablement plus facile à appréhender. Ainsi et pour schématiser, deux grandes périodes de durée fort inégale, marquent la relation de l’Homme à son environnement :

  • la première (le Paléolithique) qui dure plusieurs centaines de milliers d’années, connaît l’Homme dépendant des ressources de la Nature par la chasse, la pêche, la collecte ;
  • la seconde (le Néolithique) qui a débuté il y a moins de 10 000 ans voit s’affirmer une Humanité dominatrice qui intervient sur la Nature en produisant ses propres ressources par l’agriculture et l’élevage puis, peu à peu par des productions industrielles ;
  • entre les deux trouve place une courte période de transition, le Mésolithique, durant laquelle les changements sont nombreux et variés et qui voit se mettre progressivement en place les nouveaux modes de vie puisés dans les deux variantes.

Jean Grimal, Préhistorien, Vice-Président du Groupe de Recherches Archéologique d’Agde