Le château de Castelnau-de-Guers

Le château de Castelnau-de-Guers

Le contexte géologique, historique et archéologique

La commune de Castelnau-de Guers est située au sud-est de Pézenas sur la rive gauche de l’Hérault. Le village est construit sur un promontoire. Le château est établi sur ce promontoire et domine le village. La nature du sous-sol correspond à des marnes, des grès et conglomérats du Begudo Rognacien.

Les découvertes archéologiques

Plusieurs études du château ont été réalisées : une étude de bâti par Isabelle Maestraggi dans le cadre d’un stage de 2^e année de maîtrise des sciences et techniques du Patrimoine en 1999 ; une étude préalable par Laurent Dufoix, Norbert Aigoin et le cabinet BBC, en juin 2004 ; enfin la publication d’un ouvrage destiné à la visite du château, intégrant les sondages archéologiques  par Noël Houlès. Ces études ont permis d’avoir une vision chronologique de l’évolution du château :

La première mention connue dans les textes daterait de 1069 on parle alors d’un castrum novum. Mais la mention la plus sûre en 1088 l’identifie comme une dépendance du Vicomte de Béziers. Les éléments conservés de cette période sont peu nombreux. C’est le grès qui en est le témoignage avec des murs de 1,30 m de largeur uniquement visibles sur la chapelle castrale.

Au XIIe siècle on retrouve plusieurs mentions et toponymes entre 1101 et 1229. De cette période on note la présence d’une chapelle romane fortifiée construite en calcaire coquillier et comportant une tribune en bois remplacée par la suite par une tribune en pierre. Les travaux d’enfouissement du réseau pluvial en 2000 ont percé le toit d’une salle souterraine à l’intérieur d’une remise. Un suivi archéologique a donc été réalisé par l’ASPAHC. Deux salles ont été mises au jour. Elles sont de formes trapézoïdales et sont orientées est/ouest. Elles sont reliées entre elles par un passage de 1,50 m de long et d’une même largeur. Elles occupent une surface d’environ 27 m² et atteignent une hauteur de 3m. Une ouverture qui semble avoir été utilisée pour l’évacuation des eaux d’infiltration a été observée dans la salle 1. Dans la salle 2 une ouverture aujourd’hui bouchée paraît donner accès à un escalier qui permettait de remonter à la surface. Les traces d’outils sur les parois permettent d’envisager un creusement de ces salles au Moyen-Âge sans plus de précisions concernant la phase de creusement durant cette période.

A la fin du XVe siècle, on remarque quelques remaniements tels que la construction de la deuxième tribune sur croisée d’ogives. La porte d’entrée possède un arc en plein cintre. Au XVIe siècle la façade principale est remaniée dans son ensemble. Un escalier côté cour intérieure dessert le deuxième niveau entre les deux fenêtres de la façade ouest.

Les fenêtres à meneau sont réalisées au XVIIe siècle.

A la fin du XVIIIe le château est abandonné, délabré et en partie démoli. Un siècle plus tard on construit des bâtiments annexes.

Le château est inscrit à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques depuis 2003.

sources :

Notice DRAC Occitanie – Yvon Comte

Laurent Dufoix, Norbert Aigoin, cabinet BBC, Château de Castelnau de Guers, étude préalable, juin 2004

Isabelle Maestraggi, le château de Castelnau-de-Guers,étude de bâti, rapport de stage, 2^e année, Maîtrise des sciences et Techniques du Patrimoine 1999

Noël Houlès, le château de Castelnau-de-Guers, du castrum médiéval au domaine viticole, ASPAHC

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