Les vestiges d'un site d'habitat du Néolithique final
Découverte et localisation
L’opération archéologique du Roubié à Pinet a été réalisée par l’Inrap à la suite d’un projet d’aménagement par la Communauté d’Agglomération Hérault Méditerranée. L’emprise de la fouille (4 ha) se situe au nord du village de Pinet, près de l’étang de Thau et de la via Domitia.
Le diagnostic
44 tranchées ont été ouvertes (soit 8,8 % de la surface sondée) à l’aide d’une pelle mécanique.
L’analyse des vestiges et leur datation
Deux secteurs distincts ont livré des vestiges du Néolithique final :
À l’est : deux fosses isolées rappelant des fours, avec quelques tessons récoltés mais sans autre structure associée, attestant d’une occupation légère.
À l’ouest : un probable habitat couvrant 3 000 à 4 000 m², caractérisé par cinq fosses de 9 à 26 m² et deux zones de rejets de céramiques pouvant correspondre à un paléosol.
Les fosses semblent avoir servi d’abord à l’extraction de terre, puis à des usages artisanaux ou domestiques. Leur comblement contient de la terre architecturale brûlée, des céramiques, des rejets alimentaires et fauniques témoignant de l’existence de bâtiments en terre crue et d’un habitat structuré.
Les vestiges céramiques semblent homogènes et appartenir au Néolithique final. La récurrence des motifs à cordons dans une des fosses permet de proposer une attribution plus précise de cet assemblage à une phase plus ancienne du Néolithique final : Le Vérazien entre 3500 et 3000 av. notre ère.
Les vestiges fauniques correspondent aux pratiques connues du Néolithique final en Languedoc, notamment par la consommation de bovins et ovicaprins et la collecte de coquillage marins : valve de coquillage marin (vernis fauve), moules, liée à la proximité de la mer.
Autres périodes :
Quelques structures modernes et contemporaines (fossés, fosses de plantation d’arbres) ont aussi été relevées.
Que retenir du site de la Roubié à Pinet ?
Le diagnostic a mis en évidence un site d’habitat du Néolithique final, apportant des données nouvelles sur l’occupation de plein air dans le Languedoc méditerranéen. L’état de conservation des structures est variable, certaines fosses étant profondes d’un mètre, d’autres très arasées.
