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Saint-Thibéry — le fort

Le site du Fort (Fig. 1) se trouve à 15m au dessus de la plaine, aux confluences de la Thongue et de l'Hérault, et occupe une surface de 1 ha. La butte correspond à la terminaison septentrionale des formations volcaniques entre Bessan et Saint-Thibéry, constituées par les Monts Ramus et le plateau du Causse.

De nombreux archéologues se sont intéressés à ce site et ont fait divers sondages permettant de mettre au jour de nombreux vestiges de natures diverses (habitat-sépultures). De plus, dans le cadre de la rédaction de la carte archéologique de la Gaule, le mobilier céramique a été étudié par des chercheurs (D. Ugolini – E. Gomez). Ces investigations ont permis de mieux percevoir l'occupation du site du Fort.

Elle débute à l’âge du Bronze Final III. La céramique dite mailhacienne (Fig. 2) en est une illustration. L’intérêt de cette occupation réside en sa rareté. En effet, les sites de cette période sont peu nombreux dans la basse vallée de l’Hérault.

Par la suite, le lieu semble délaissé jusqu’à la fin du Vème/début IVème siècle avant J.-C. Il se peut que l’habitat de la Monédière à Bessan (VIème/Vème siècle avant J.-C.) se soit déplacé à Saint-Thibéry Le Fort. Les céramiques, essentiellement biterroises (céramique massaliète, claire biterroise, attique…), et sa position stratégique laissent à penser qu’à cette époque « Le Fort » devient un établissement militaire (ou du moins un poste frontière entre le monde grec et le monde indigène). Il s’éteint avec l’abandon de la grande cité protohistorique de Béziers à la fin du IIIème siècle avant J.-C.